Chronique de mon voyage en Côte d'Ivoire : 2è partie

Dans cette deuxième partie de mon récit de mon voyage en Côte d'Ivoire, je parlerai de la question des contrôles sur nos routes et l'aéroport. Dans la première partie, j'avais abordé le problème de la discipline ou « de l'indiscipline»  de nos compatriotes.

J'étais à Abidjan quelques mois après le changement de régime. Quelle ne fut ma joie de trouver des policiers courtois et accueillants à l'aéroport et l'absence des milliers de « postes de contrôle » à Abidjan et sur la route quand je me suis rendu au village. Je suis reparti en Côte d'Ivoire quatorze mois après ce premier voyage. Que de changements ! J'ai retrouvé ce que j’avais crû être de mauvais souvenirs. Comme les mauvaises habitudes ont la vie dure.

Que s'est-il passé en si peu de temps ? A Abidjan, les contrôles intempestifs ont repris – Dieu merci ils n'ont pas atteint le niveau auquel nous avait habitué le régime précédent -, mais tout de même, les forces censées assurer la sécurité des personnes et de leurs biens sont plus préoccupées par leur complément de salaire que par tout autre chose. L'illustration de cette tragédie, car c'en est une, est faite à travers ce qui se passe sur la trouve d'Abidjan vers Bondoukou. Lors de mon voyage juste après le changement de régime, j'y avais compté juste 3 points de contrôle et c'était uniquement les contrôles qui s'y opéraient à la grande joie des citoyens. Lors de mon dernier voyage, j'en ai compté environ Quinze (je dis bien 15) et aucun contrôle ne s'y effectue. J'ai voyagé dans un véhicule de transport public. A chaque arrêt, l'apprenti va au poste et revient quelques instants après. Lorsque je lui ai posé la question de savoir ce qu'il allait faire, il m'a répondu qu'il y allait pour déposer une somme de 1000 fcfa. A vous de compter la charge additionnelle pour ces opérateurs économiques.

Il y a de nouveaux acteurs qui sont venus s'ajouter à ceux que l'on connaissait déjà. A l'aéroport, il ya un poste appelé « poste de contrôle sanitaire » dont la mission est de vérifier si le voyageur est vacciné ou non. Ce qui est marrant, c'est que la personne qui ne peut présenter son carnet de vaccination peut s'acquitter simplement des frais de vaccination sans se faire vacciner. Alors est-ce un problème de santé publique ou de pénalisation ? Le deuxième nouvel agent, ce sont les soit-disant syndicats. Ils ont érigé des postes usuellement aux entrées et sorties des villes pour racketter les transporteurs. Cette corporation fonctionne comme une vrai mafia avec des individus qui se sont érigés en chefs de syndicat et obligent les chauffeurs à leur verser des frais.

La Côte d'Ivoire : deux pas en avant, un pas en arrière. Comme le mouvement est lent. Hâtons-nous parce que la route est longue pour sortir les jeunes du chômage, diminuer la pauvreté et donner une espérance au peuple. Il appartient à chacun de nous de regarder notre comportement plutôt que de passer tout notre temps à s'accuser les uns les autres.

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