Nous suivons le déroulement des tristes événements de Centrafrique ; c'est le cocktail classique des désastres que subissent les peuples en Afrique noire, peuple qui inconsciemment les alimentent tout en subissant les conséquences néfastes. Je suis vraiment attristé pour toutes ces victimes.
La lecture du désastre en cours dans ce pays m'a amené à revenir sur la Côte d'Ivoire. Pourquoi ? Tout simplement parce que je constate que Dieu a sauvé notre pays qui aurait pu s'embraser comme la Centrafrique.
Dieu a sauvé la Côte d'Ivoire à deux reprises ; d'abord en évitant que la tentative de putsch du 19 Septembre n'ait pas été un succès et ensuite en ne permettant pas au régime de Gbagbo de réussir sa reconquête de 2004.
Faisons de la science fiction.
1er cas :
Le 19 septembre 2002, la rébellion
des sous-officiers descend sur Abidjan et prend le pouvoir ;
l'armée nationale très rapidement se disloque entre partisans et
adversaires du président Gbagbo, mais plus précisément entre
nordistes et sudistes. Les responsables de la rébellion sont
débordés : c'est le chaos et l'insécurité. Après quelques
semaines, les partisans de Gbagbo se regroupent autour de ce dernier
qui a repris la conduite de la lutte contre le nouveau régime. Ce
sont les jeunes patriotes. Comme le gouvernement central est
fragilisé par l'indiscipline des sous-officiers et la bataille au
somment entre IB et Soro, la police et la gendarmerie deveinnet quasi
inexistantes et l'armée est disloquée et transformée en milices,
c'est un chaos généralisé et une insécurité permanente.
2è cas :
Le 4 Novembre 2004, sous la houlette
du général Phillipe Mangou et avec l'aide des experts Israéliens
et des pilotes Ukrainiens et Biélorusses, Laurent Gbabgo récupère
tout le pays. Très rapidement, ce sont les exactions contre les
nordistes dans tout le sud. Alors commence l'exode. Ce sont des
millions de personnes qui sont déplacées sous le regard impuissant
de la communauté internationale. Comme il y a très peu de sudistes
au Nord, le mouvement est dans un seul sens. La Côte d'Ivoire est
marquée et divisée à jamais. La descente aux enfers est profonde,
l'économie étranglée, le chômage et la misère sont partout et
avec eux la criminalité, la prostitution et tout ce qui va avec.
En conclusion, nous devons remercier Dieu, prier et surtout nous
projeter dans le futur, un futur dans lequel tous les Ivoiriens (de
souche multi-séculaire, de circonstance, et que sais-je encore) et
tous ceux qui vivent en Côte d'Ivoire peuvent et doivent vivre
ensemble, dans leur diversité et leur désaccord. L'essentiel est de
préserver le pays pour pouvoir continuer à discuter de ce qui
divise et pourquoi pas s’insulter si cela peut faire plaisir à
certains. La relance a recommencé, ne la tuons pas.