Les Etats-Unis sont une république fédérale, et cela tout
le monde le sait. Cela se traduit par une répartition des pouvoirs entre le Fédéral
et les Etats. Avant de relater les histoires qui suivent, il est bon d’expliquer
certaines des règles qui sont à la base de ces situations.
Aux Etats-Unis, les questions liées à la famille
(mariage, divorce et autres) sont du ressort exclusif des Etats. Cependant une
loi fédérale stipule que tout mariage célébrée dans un Etat a force légale dans
tous les autres Etats. Un couple peut se marier dans n’importe quel Etat, mais
le divorce ne peut être prononcé que dans l’Etat de résidence du couple.
Certains Etats reconnaissent le mariage homosexuel, d’autres pas, et cela est à
la base de situations inextricables. Après ces explications, voici trois faits qui marquent
cette nouvelle société dans laquelle nous vivons aujourd’hui.
1ère histoire
Cette histoire se passe dans l’Etat de l’Arizona, un Etat qui ne reconnait
pas le mariage homosexuel. Il ‘s’agit d’un couple dont le mari est un transsexuel,
c’est-à-dire une femme qui s’est transformée légalement et physiquement en un
homme, tout en conservant ses organes sexuels originaux. Il s’est marié à une
femme qui s’avère être stérile. Pour contourner ce problème, il recourt aux
méthodes de procréation médicalement assistée, prend trois grossesses et donne
naissance à trois enfants. La vie en couple prend un coup et ils décident de se séparer. Le mari prend l'initiative et introduit une action de demande de divorce en justice. A sa
grande surprise, la justice de l’Etat de l’Arizona la déclare irrecevable au motif qu’il s’agit d’un
mariage homosexuel, non reconnu par l’Etat et qu’en conséquence ne peut être
dissout. Fort de ses papiers d’identité qui le présente comme un « male »,
le mari fit appel de la décision. La justice rétorqua que depuis que le monde
est monde, seules les femmes portent des grossesses et donnent naissance à des
enfants. Ayant pris trois grossesses qui ont permis la naissance de trois
enfants, « il (le mari) » ne peut être un homme. Par conséquent, la
décision est maintenue.
La
procédure continue devant la cour suprême.