C'est quoi la liberté ?

La seule vraie liberté est la liberté du fou; car elle ne tient compte ni du temps, ni de l'espace, ni du contexte. Toute autre liberté est contractuelle, contextuelle et relative.

Telle est ma conception de la liberté après plus de 2 décennies de militantisme pour les "droits humains". J'en suis arrivé à m'interroger sur le sens de notre combat au regard de tout ce que les plus forts militairement et économiquement nous imposent comme norme au nom de la liberté.

Est-ce pour notre liberté ou pour la liberté des autres qu'on nous pousse à avaler toutes les valeurs qui sont au centre des combats des militants des droits de l'être humain ? Je m'interroge pourquoi tant de moyens pour faire accepter l’homosexualité comme un droit fondamental et la polygamie comme un crime ? Pourquoi ne pas comprendre que pour dire la vérité au chef, tous les groupes sociaux n'utilisent pas les mêmes voies et obliger tout le monde à passer par les voies des Européens ? pourquoi ? pourquoi ? Je m'interroge

Réaction aux déclarations de KKB (2è partie)

"Le maire étant le nom européen du chef du village (...... ), pour qu’il y ait la cohésion et l’harmonie dans la cité, que dans chaque zone, ce soit des propriétaires terriens qui gèrent la mairie"

( publié par le site www.lebanco.com )

Comme je le disais dans la première partie, la Côte d'Ivoire à l'instar de la quasi-totalité des pays Africains, est une invention des colonisateurs Européens. Nous devons assumer les conséquences de leurs actions et décisions, ce qui ne s'avère pas du tout facile comme le témoignent tous les conflits que connaît l'Afrique et qui sont en grande partie due à cet héritage. Notre problème à nous en Afrique, c'est de ne pas reconnaître les causes profondes de nos problèmes, en particulier la nature ethno-tribale de notre organisation sociale.Il ya en Côte d'Ivoire plusieurs zones culturelles avec des populations qui ne partagent pas toujours la même vision de la société. Il ya des différences entre le sud forestier et les zones de savane plus au Nord. Pour des raisons que les ethnologues et les sociologues peuvent facilement mettre en évidence, certaines conceptions liées à l'autorité, à la notion d’étranger et à d'autres aspects de notre vie quotidienne ne sont pas perçues de la même manière. J'éviterai de rentrer dans des détails, je voudrais simplement relever que ce sont des éléments constitutifs de notre société. Personne ne détient le monopole du « bon » ou du « mauvais », chaque peuple a une manière différente de voir les choses. L'Afrique et encore moins la Côte d'Ivoire ne détient le monopole des divisons régionales ou ethniques même si ailleurs ces différences portent d'autres dénominations et sont parfois appelées « idéologies ». De l'Italie avec son Nord et son Sud à l'Espagne avec les Basques et les Catalans, en passant par les États-Unis avec ce qu'on appelle là-bas les « blues states » situés à l'est et à l'Ouest et les « red states » dans le Sud et le Centre, il y a de fortes odeurs de différenciation liée à l'appartenance régionale ou ethnique, diluées dans l'histoire de ces pays en prenant les formes et les dénominations qui sont reconnues aujourd'hui.Ce qui diffère dans ces pays par rapport au notre, c'est comment ces différences parfois très vives arrivent à être gérer sans déraper dans des guerres civiles et des tueries. Aux États-Unis, pays dans lequel je vis depuis une dizaine d'années, les divisions sont connues et reconnues, analysées et disséquées de telle sorte que tous les acteurs de la société en tiennent compte aussi bien dans leurs activités publiques que privées. Par exemple, il n'y a presque pas de campagne électorale lors des élections présidentielles dans les trois etats les plus peuplés à savoir la Californie, le Texas et New York, les équipes de campagne connaissant d'avance les positions des électeurs dans ces états.

Nous ne devons pas avoir honte de nos positions même si elles semblent tribales, c'est pour cela que j'ai dit que bien que ne partageant pas le point de vue de KKB, je ne le cloue pas au pilori et je respecte ses idées. J'aime souvent dire lorsqu'il m'arrive d'aborder ce thème dans une discussion, qu'il ne s'agit pas que nous nous aimions, mais de tout faire pour pouvoir vivre ensemble parce qu'il n'y a pas une autre alternative. La question qui se pose alors est de savoir comment faire vivre dans le même espace, sous les mêmes lois des personnes que beaucoup de choses divisent ?

Ce sera la troisième et dernière partie de ma réflexion.

Lorsque la rencontre entre la loi, la religion et l’homosexualité provoquent des situations inextricables (2ème histoire)


Cette histoire concerne deux dames (lesbiennes) qui se sont mariées au Vermont, leur État de résidence. Le couple composé d'une jeune dame et une moins jeune décident d'avoir un enfant. La jeune dame accepte de porter la grossesse. Pour cela, elles recourent à la procréation médicalement assistée (obtenir le sperme dans une banque de sperme et l'introduire chez la dame par une méthode d'insémination artificielle)  et la mère donne naissance à une jeune fille que les deux « parentes » reconnaissent ensemble. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes lorsque la mère biologique (la jeune dame) rencontre des prédicateurs évangéliques qui la convainquent et elle se convertit à leur église. Dans les enseignements qu’elle reçoit, elle apprend que l'homosexualité est un grave péché dont il faut s'éloigner le plus loin possible. Une fois convaincue, elle quitte sa partenaire et introduit une demande de divorce qu'elle obtient. Dans la décision de divorce, le juge ordonne la garde de l'enfant à la maman biologique et le droit de visite à sa « deuxième maman ». La mère refuse d'exécuter la décision au motif que le domicile de son ex-conjointe est un lieu de péché et elle ne veut en aucun cas y envoyer sa fille. Cette dernière saisit alors la justice qui ordonne à la maman de l'enfant de s’exécuter sinon elle perd la garde de sa fille au profit de son autre maman. Prise de peur et aidée par son église, elle s'enfuit dans un pays de l'Amérique centrale où l'église possède des propriétés. Informée par la plaignante (deuxième mère), la justice émet un mandat d'arrêt international pour enlèvement et séquestration d'enfant mineure qui est transmis au pays où la dame s'est installée. Ce pays ne s'empresse pas de mettre en exécution le mandat. Alors le gouvernement fédéral des États-Unis saisi par les autorités de l'État du Vermont attaque sur plusieurs fronts pour obtenir l'exécution de la décision de justice. D'un côté, le ministère des Affaires Étrangères entre en scène et fait pression sur le pays hôte pour l'exécution du mandat d'arrêt et de l'autre une menace d'arrestation est faite à l'endroit du chef de l'église au motif de complicité d'enlèvement et de séquestration d'enfant mineure ; en plus de ces actions, les impôts menacent de retirer à l'église leur qualité d'organisation religieuse, ce qui aura pour conséquence de supprimer tous les avantages fiscaux dont elle bénéficie, en particulier le fait d'être dispensé de payer des impôts et de permettre à ses donateurs de déduire de leurs déclarations d'impôts les dons qu'ils font à l'église.
Comme vous pouvez le constater, le croisement entre la loi, l'homosexualité et la morale peut prendre des proportions inextricables. Malheureusement, je n'ai pu avoir des informations sur la suite de ce feuilleton.

Lorsque la rencontre entre la loi, la religion et l’homosexualité provoquent des situations inextricables (1ère histoire)



Les Etats-Unis sont une république fédérale, et cela tout le monde le sait. Cela se traduit par une répartition des pouvoirs entre le Fédéral et les Etats. Avant de relater les histoires qui suivent, il est bon d’expliquer certaines des règles qui sont à la base de ces situations.
Aux Etats-Unis, les questions liées à la famille (mariage, divorce et autres) sont du ressort exclusif des Etats. Cependant une loi fédérale stipule que tout mariage célébrée dans un Etat a force légale dans tous les autres Etats. Un couple peut se marier dans n’importe quel Etat, mais le divorce ne peut être prononcé que dans l’Etat de résidence du couple. Certains Etats reconnaissent le mariage homosexuel, d’autres pas, et cela est à la base de situations inextricables. Après ces explications, voici trois faits qui marquent cette nouvelle société dans laquelle nous vivons aujourd’hui.

1ère histoire

Cette histoire se passe dans l’Etat de l’Arizona, un Etat qui ne reconnait pas le mariage homosexuel. Il ‘s’agit d’un couple dont le mari est un transsexuel, c’est-à-dire une femme qui s’est transformée légalement et physiquement en un homme, tout en conservant ses organes sexuels originaux. Il s’est marié à une femme qui s’avère être stérile. Pour contourner ce problème, il recourt aux méthodes de procréation médicalement assistée, prend trois grossesses et donne naissance à trois enfants. La vie en couple prend un coup et ils décident de se séparer. Le mari prend l'initiative et introduit une action de demande de divorce en justice. A sa grande surprise, la justice de l’Etat de l’Arizona la déclare irrecevable au motif qu’il s’agit d’un mariage homosexuel, non reconnu par l’Etat et qu’en conséquence ne peut être dissout. Fort de ses papiers d’identité qui le présente comme un « male », le mari fit appel de la décision. La justice rétorqua que depuis que le monde est monde, seules les femmes portent des grossesses et donnent naissance à des enfants. Ayant pris trois grossesses qui ont permis la naissance de trois enfants, « il (le mari) » ne peut être un homme. Par conséquent, la décision est maintenue.
La procédure continue devant la cour suprême.

Fonds Régional d’Aménagement Rural

FRAR ! Ce sont quatre lettres qui ont une signification importante pour une tranche de la population : celle qui a connu le régime du Présid...