Un Ivoirien nouveau pour une Côte d'Ivoire nouvelle

Le président Houphouet avait dès l'indépendance définit une trajectoire qui devait hisser la Côte d'Ivoire à un stade de pays développé (comme on le disait alors). Pour ce faire, il avait mis en place plusieurs mesures aussi bien au plan politique qu'économiques et administratives. Rappelons brièvement les points clés :
  • une stratégie de création de richesse basée sur l'agriculture appuyée par la mise en place d'institutions de recherches et d'appui pour la modernisation de l'agriculture
  • la formation de cadres aussi bien en Côte d'Ivoire que dans les grandes universités Européennes et Nord-Américaines
  • la création d'entreprises publiques pour soutenir le développement économique
Cette approche, malgré son succès, a montré toutes ses limites dès le début des années 70 ; aujourd'hui force est de constater que très peu de choses ont survécu à cette époque. Les structures étatiques qu'étaient les Sociétés d'Etat et les Etablissements à Caractère Industriel et Commercial (EPIC) ont fait faillite tour à tour ou ont dû être privatisées, laissant derrière eux d'énormes dettes ; les infrastructures mal entretenues se sont effritées; bref cette belle époque de l’indépendance à la fin des années 70 n'est qu'un lointain souvenir dont se rappellent encore certaines personnes avec une profonde nostalgie. Qu'est-ce qui a pu provoquer une telle chute ? Je ne vais pas rentrer dans une longue et profonde analyse, je dirai tout simplement que les Ivoiriens n'avaient pas acquis la mentalité qui leur eu permis de gérer la Côte d'Ivoire telle qu'elle était en cette période de leur histoire. Tout le reste découle de cet état d'esprit.
C'est en jetant un regard sur ce passé récent de notre pays que je me permets de croire que le travail qui vient de commencer sous la direction du président Allassane Ouattara subira le même sort s'il ne s’établit pas sur une société consciente ; c'est pourquoi je crois qu'il doit être accompagné par un travail de fonds de conscientisation collective et individuelle à même de faire évoluer ce qu'on appelle généralement la culture.
La culture est l'identité d'un peuple, elle se compose de l'ensemble des éléments distinguant une société, un groupe social, d'une autre société, d'un autre groupe social. En ce sens, elle embrasse tout. Elle décrit les comportements individuels et collectifs, la manière avec laquelle la collectivité embrasse sa vie quotidienne et fait face aux différents défis auxquels doit faire face tout peuple.
Après la décennie 2000 à 2010 que l'on peut aisément considérer en Côte d'Ivoire comme une parenthèse honteuse ou le temps perdu, il est important et vital de redéfinir totalement les règles de vie dans notre société. Il s'agit de définir une nouvelle orientation politique qui doit se traduire par une nouvelle stratégie et la mise en place de moyens appropriés.
L'ère du président Houphouet a été marquée par une certaine vision du pouvoir et des rapports entre gouvernants et gouvernés, une certaine image du dirigeant. Cette vision a conduit au respect presque mythique du chef, à faire de lui un monarque entouré de sa cour. Elle a généré un système dans lequel il n'y a de compte à rendre qu'au seul chef, avec comme corollaire, la gabegie, la corruption, les surfacturations et autres détournements de deniers publics.
Bédié est arrivé et a mis en œuvre le concept de l'Ivoirité qui a été renforcé par le Général Guéi lors de son bref passage. Gbagbo, avec sa refondation a donné une autre dimension à l'Ivoirité en y ajoutant un nouveau slogan : « le patriotisme ». Pendant plus de 10 ans, le régime du FPI a réussi l'exploit de faire croire à une frange très importante de la population Ivoirienne et même d'ailleurs, l'idée qu'il veut rompre avec le passé colonial, autrement dit, qu'il lutte pour 'une vraie indépendance de la Côte d'Ivoire. Nous connaissons aujourd'hui les conséquences de cette politique de la refondation.
Je rappelle cette histoire récente et vivante de notre pays pour montrer à quel point l'idéologie qui sous-tend une politique peut influencer la mentalité collective et avoir des effets sur la vie de la nation et de ses habitants. C'est dans cette perspective que je voudrais que s'inscrive l'axe de la nouvelle politique.
Houphouet a construit des routes, des écoles et des hôpitaux. Qu'en reste-il aujourd'hui quand il n'y a pas eu de continuité dans le maintien de ces infrastructures ! Comment voulez-vous que le président Allassane Ouattara puisse remodeler notre pays comme le souhaite la quasi-totalité des Ivoiriens, si nous n'arrivons pas à « créer cet Ivoirien Nouveau » ? J'aurais souhaité que cette période que nous vivons puisse marquer à jamais la Côte d'Ivoire. Certes l'économie est la plus importante composante de toute politique dans la Côte d'Ivoire actuelle, mais comment obtenir un développement économique dans de bonnes conditions avec une population à relents Ivoiritaires, tribalistes ou patriotiques (version refondation) ? Et c'est à ce niveau que l'idéologie devrait avoir toute sa place.

Mlles, faites attention aux hommes très ambitieux

L'ancienne sécretaire d'Etat Française à la condition féminine Mme Françoise Giroux conseille aux jeunes filles "d'éviter de tomber amoureuse d'un homme très ambitieux" car selon elle, "il la trahira tôt ou tard" sous l'autel de ses ambitions.

Est-ce un sage conseil ? Mlles, vous-êtes tout de même bien averties.

The Leonard Lopate Show: Reaching for Peace - WNYC

The Leonard Lopate Show: Reaching for Peace - WNYC

Emission à écouter si vous comprenez l'Anglais car elle permet de comprendre l'Iran tel qu'il est, au délà des clichés soigneusement véhiculés par les médias et les chancelleries Occidentales. Pour se faire une bonne idée, il faut avoir les bonnes informations, toutes les informations et cette émission y contribue largement.

Bonne écoute

La question ethnique en Afrique

Lors d’un échange avec une amie Guinéenne sur la situation politique en Guinée, elle s’étonnait de ce que malgré toutes les tueries et autres exactions qui ont eu lieu le 28 Septembre, le capitaine Dadis Camara ait pu bénéficier d’un très large soutien de la part des guinéens de sa région d’origine, la zone forestière. Je lui ait fait remarquer que ce soutien s’inscrit dans une logique tribalistique et régionale. L’argument me semble-t-il est qu’après les Malinkés (Sékou Toure) et les Soussous (Lassana Conte), c’est au tour des Gueresse (ethnie) du capitaine Dadis de régner sur la Guinée. Cela m’amène à poser la problématique du tribalisme en Afrique, surtout son intrusion dans la sphère politique.
La composition de toutes les sociétés en Afrique avant la colonisation était basée fondamentalement sur le groupe ethnique et des règles traditionnelles régissaient les rapports des groupes sociaux les uns avec les autres. Les puissances coloniales, pour réussir leur objectifs, ont, par différents moyens tenté de changer ces règles. Aux indépendances et dans les périodes post-coloniales, cette attitude sociologique n’a pas véritablement évolué en ce qui concerne la grande masse de la population. Cependant, l’élite qui a hérité du pouvoir politique, s’en est servie pour faire prévaloir ses propres intérêts. Ainsi naquirent les systèmes de parti unique se donnant pour mission de créer les conditions d’une véritable nation fusionnant en son sein les multitudes de groupes ethniques. Cinquante ans après, les résultats sont palpables devant nous : échec sur toute la ligne. En vérité, il n’y a eu aucun travail sérieux pour prendre en compte cette réalité socio-culturelle de l’ancrage ethnique des populations dans la gestion de la vie politique. Ici et là, des analyses sont faites. Malheureusement très peu d’entre elles s’attaquent à la racine du mal. Je voudrais rappeler cet échange entre un journaliste et un professeur de lycée de Côte d’Ivoire pour élucider cette façon de simplifier la question en indexant un groupe comme la cause de l’exacerbation de la situation.
M. Ferro Bally, alors Rédacteur en chef central du quotidien gouvernemental ivoirien « Fraternité-Matin », dans son éditorial du vendredi 4 janvier 2007 sous le titre « L’ étincelle ethnique »,  aborde cette épineuse question des méfaits du tribalisme en Afrique en ces termes :
« Les contestations des résultats et les émeutes qui s’ensuivent, sont à l’origine d’atroces scènes de violences, d’actes de vandalisme et de pillages qui provoquent l’exode de milliers de personnes au pays de Jomo Kenyatta.  La soif du pouvoir ne suffit pas à expliquer les violences aveugles qui émaillent généralement les élections en Afrique. Parce qu’il y a un paramètre incontournable : l’étincelle ethnique. La démocratie est d’abord et avant tout à base ethnique. Ce qui se passe actuellement au Kenya où les Kikuyu (ethnie du Président Mwai Kibaki) et les Luo (ethnie de l’opposant Raila Odinga) ont déterré la hache de guerre pour se livrer une lutte sans merci, le prouve.  Le RDRi a scientifiquement instrumentalisé les frustrations en se servant du charnier de Yopougon et des tracasseries policières pour dresser les populations du nord en général contre le FPI. La mayonnaise a pris à tel point que la quasi totalité des contingents de l’ex-rébellion se recrute dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire. A l’ouest, l’assassinat du général Guéï est devenu un fonds de commerce politique pour l’UDPCI. Le centre-ouest se bunkérise pour accorder son suffrage à Laurent Gbagbo. Au centre, le PDCI-RDA s’active à boucler et aseptiser sa zone. Il anime des meetings dits de « rectification » pour « désintoxiquer la population » ; et certains de ses responsables ne craignent pas de jeter de l’huile sur le feu. Parce que comme le déclarait publiquement un certain Kouamé Lambert, conseiller de l’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, à Yamoussoukro, « Le fauteuil d’Houphouët est un trône en or qui revient aux Baoulé. »
En réaction à cet éditorial, M. Adou Koffi, professeur de philosophie dans un lycée écrit :
« Ce qui, dans le texte de M. Ferro M. Bally, nous a tout particulièrement interpellé, c’est la métaphore de ”l’étincelle ethnique.” De fait, ces violences semblent se greffer sur d’autres supports, jusqu’ici négligés, mais dont le rôle est déterminant dans la maturation des instincts à l’origine des violences en question.  D’aucuns n’hésitent pas à imputer ces dérives aux intellectuels africains, les accusant de n’avoir pas su modeler leurs peuples respectifs selon les normes admises sous d’autres cieux. Ceux-là pensons-nous cependant, commettent une grande méprise, surtout si l’on prend en compte le peu de cas que l’on a toujours fait au discours de l‘intellectuel sous nos cieux. Ceux qui ont voix au chapitre, c’est plutôt une autre catégorie de producteurs d’idées ou d’idéologies très efficaces et aux effets quelquefois dévastateurs. En Côte d’Ivoire, qui ne se souvient de ces paroles tirées du titre « Guerre civile » de l’album Yitzhak Rabin d’Alpha Blondy ?  Portées par une mélodie savoureuse, ces  paroles opèrent sur le mode d’un véritable dogme :
« Dans un pays avec plusieurs ethnies,
Quand une ethnie monopolise le pouvoir
Pendant plusieurs décennies
Et impose sa suprématie
Tôt ou tard ce sera la guerre civile (…) »

Les textes d’un autre grand reggae-man Ivoirien, Tiken Jah Fakoly, sont, à certains égards, encore plus tranchants. Tiken Jah Fakoly, qui n’hésite du reste pas à proclamer qu’il est un ” leader d’opinion ”, dans certains textes de ses chansons, se fait le porte-voix d’un groupe ethnique dont il crie la frustration, dans un langage propre à exacerber les tensions entre différentes communautés, plutôt que d’intervenir dans le sens d’un idéal intégrationniste.
Ces ” leaders d’opinion ”, qui ont toujours voix au chapitre, ont de tout temps bénéficié de la préférence de certains hommes de médias, qui relaient et amplifient leurs textes et propos, de sorte qu’ils apparaissent comme de véritables prophètes des temps modernes, régnant aussi bien sur les ondes, les petits écrans que dans la presse écrite, où ils distillent leurs messages au cours de nombreuses interviewes qu’ils accordent, là où les intellectuels sont ignorés. »

Ces deux points de vue ont en commun de stigmatiser un groupe social comme seul responsable des méfaits du tribalisme en Afrique. Pour M. Bally, les coupables sont les politiciens tandis que pour M. Adou Koffi, il s’agit des artistes. Leurs analyses sont pertinentes à bien des égards, mais à mon sens elles ne sont que des vues très partielles, voir partiales et partisanes. Elles n’arrivent pas à englober toute la complexité de ce problème. En Côte d’Ivoire comme au Kenya, le vers était déjà profondément dans le fruit. Ceux qui sont sur le banc des accusés n’ont en réalité fait que tirer la sonnette d’alarme.
Le problèmes tribal est fondamentalement un phénomène sociologique à un niveau global et l’expression psychologique de l’être humain au niveau individuel. La tribu et le clan ont joué et continueront de jouer un rôle prépondérant aussi bien en Afrique que partout dans le monde. En Irak, pendant que les autres tribus et clans ont toujours vilipendé le régime de Saddam Hussein, il a continué à être adulé dans sa région natale de Tikrīt. L’ethnie, la tribu, et le clan ont toujours dominé l’organisation politique et administrative des sociétés dans toute histoire de l‘humanité. Mais les relations entre les membres de ces structures sociales n’ont toujours pas été aussi antagonistes et chaotiques comme nous le voyons à l’ère post-coloniale en Afrique. Les pays, selon leur histoire et leur culture ont tout trouvé les moyens de reléguer l’appartenance ethnique et tribale à un seconde degré. Le cas des Etats-Unis d’Amérique est éloquent à cet égard. Société multi-ethnique (Irlandais, Ecossais, Anglais, Hollandais, etc), multi-raciale et multi-religieux, il leur a fallu une forte volonté politique appuyée par une société civile très active pour faire vivre ensemble délicatement toutes ces différentes entités.
En vérité, la quête du pouvoir, qu’il soit politique ou économique amène les êtres humains à user de moyens divers pour atteindre leurs objectifs. En Afrique, il s’avère que l’agitation de l’appartenance ethnique est le produit le plus sûr et le plus facile à vendre. Alors, pourquoi s’en priver ? Surtout que le pouvoir rapporte gros sous nos cieux.
Le comportement tribal des Africains est si profond qu’il devient à bien d’égard, la clé qu’il faut déchiffrer pour que la démocratie ait un vrai sens dans nos pays. Beaucoup a été dit et écrit sur le tribalisme; il s’agit en général des accusations portées contre les pouvoirs en place. Force est de constater cependant que les changements de pouvoir et même les changements de régime n’ont eu qu’un faible impact sur ce phénomène.Il est important de voir comment intégrer ou à tout le moins prendre en compte cette diversité ethnique dans la vie sociale, politique et économique. Il n’y a pas une solution idoine; c’est par des expériences qui doivent être audacieuses qu’il sera possible d’arriver à annihiler les effets néfastes. Ni le multipartisme, ni la liberté d’expression n’en sont la réponse. Un exemple qu’a utilisé feu Felix Houphouet Boigny en son temps a été les nominations selon les régions, ce qu’on a appellé la géopolitique. Est-ce la meilleure chose ? Elle a tout de même permis au régime d’Houphouet de rester au pouvoir dans un calme relatif et ce n’est pas rien.

Finalement, je pense que chacun de nous doit se poser cette question de savoir pourquoi l’Afrique n’arrive pas à faire émerger des dirigeants et une société civile qui aient la capacité de se défaire du poids tribal, ethnique et régional ? Vivement que les Africains puissent dégager une voie pour permettre aux populations de pouvoir vivre ensemble.

Par Abahebou KamagatéIngénieur informaticien
Activiste des droits humains

Appel pour la limitation du cumul des postes en Cote d'Ivoire

A l’approche des élections locales (municipales et régionales), il est regrettable de constater que les mêmes individus qui sont déjà ministres, directeurs généraux, députés, etc. veulent encore devenir présidents de conseils régionaux ou maires. Comment peut-on imaginer un ministre travailler à temps plein dans cette délicate période de redressement national, être dans les instances dirigeantes de son parti, et avoir le temps de gérer une grande mairie (pas les mairies des petites communes) ou un conseil régional ? Cette pratique a des effets très néfastes sur l’efficacité de notre système politique; en effet, la qualité d’élu requiert d’être sur le terrain : les événements sociaux (mariages, décès, baptêmes), les conciliabules, les réceptions. Et le pire, c’est que toutes ces activités nécessitent de l’argent.  La tentative est grande de prendre cet argent là où c’est possible. Bonjour la corruption, les fausses facturations et les surfacturations.

  • Face à cet étouffement des ambitions légitimes des uns et des autres,
  • Afin de permettre au maximum d’Ivoiriens de faire valoir leurs compétences, et ce dans l’optique de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergeant,
  • Avec la nécessité de diminuer les frustrations nées de ce jeu malsain cette concentration des pouvoirs politiques dans les mains d’un petit groupe,
 Je vous prie de lancer un appel au président de la République, au président de l’Assemblée Nationale, à tous les députés ainsi qu’à tous les responsables de partis politiques afin de mettre tout en œuvre pour limiter le cumul des postes dans notre pays.

Par Abahebou KAMAGATE
New York, USA

Anomalie dans certains services pour l’établissement de certains dossiers en CI

Il m'est arrivé de constater que pour l’établissement de certains dossiers en Côte d'Ivoire, certains services s'arrogent de facto des pouvoirs et ainsi récusent les documents délivrés par d'autres services de l'Etat; je trouve cela bizarre et je dirais même anormal. Je vais illustrer ce fait par l'exemple ci-dessous qui a trait  l’établissement des passeports.

Nous avons relevé sur le site Web du concessionnaire SNEDAI (site web www.snedai.com) la liste ci-dessous des pièces à fournir pour tout demandeur :
  • Une photocopie de la carte nationale d’identité ou la carte consulaire ou l’originale de l’attestation administrative d’identité délivrée par l'Office National d'Identification (ONI) ou le commissariat de police.
  • L’original du certificat de nationalité (couleur orange) pour les Ivoiriens d’origine et nés en Côte d’Ivoire ou couleur blanche pour les Ivoiriens d’origine et nés à l’étranger ou Ivoirien par adoption ou par naturalisation.
  • L’original de l’extrait d’acte de naissance sans délai de validité.
  • Une photocopie de la carte nationale d'identité ou la carte consulaire ou l'original de l'attestation administrative d'identité de l'un des parents délivrée par l'Office National d'Identification (ONI) ou le commissariat de police sans délai de validité.
Au regard de cette liste, nous faisons l'observation suivante :
La manifestation de la qualité d'Ivoirien est faite selon la loi relative à l'identification des personnes (loi 62-64 du 20 Février 1962, modifiée par les lois 98-448 du 4 Août 1998 et 2002-03 du 3 Janvier 2002) uniquement par la production de la carte nationale d'identité.

Nonobstant cette loi, il est demandé au requérant de fournir en plus de la carte nationale d'identité qui est la manifestation de sa nationalité, un certificat de nationalité. Ce qui est implicitement la non-reconnaissance des cartes nationales d'identité. La structure chargée de la délivrance des passeports met ainsi en doute la crédibilité des services chargés de la délivrance des cartes nationales d'identité et cela est très grave pour l'administration de la Côte d'Ivoire. Nous remarquons que le certificat de nationalité est requis pour l"établissement de la carte nationale d'identité.

En plus de cette anomalie, le postulant doit produire les pièces des parents,ce qui est une totale absurdité ; les parents n'ont absolument rien à voir dans cette procédure. Le comble, est que l'administration chargée de la délivrance des passeports qui n'a aucune compétence à traiter de la nationalité d'un citoyen, se donne ainsi un pouvoir de détermination de la nationalité. Allez-y comprendre quelque chose car cette prérogative est dévolue par la loi au seul juge. Le rôle des services chargés des passeport devraient se limiter uniquement au constat de la décision du juge.

Pour une Cote d'Ivoire que se veut un pays émergeant, il est vital que ce genre d'absurdité soit rapidement corrigé, et j'en appelle aux autorités de dépoussiérer toutes les procédures en vue de les rendre non seulement conforme à la loi, mais plus simple, plus souple et plus rapide.

Fonds Régional d’Aménagement Rural

FRAR ! Ce sont quatre lettres qui ont une signification importante pour une tranche de la population : celle qui a connu le régime du Présid...